IRC ou insuffisance rénale chronique

L’insuffisance rénale chronique ou IRC résulte d’un dysfonctionnement des reins du malade. En effet, ce dernier voit l’altération progressive et définitive de ses néphrons. Les néphrons sont les unités fonctionnelles des reins. On en possède entre 1 et 1,5 millions par rein environ.

 

Comment fonctionnent les reins ?IRC - rein

Les reins sont les organes qui filtrent notre sang. Celui-ci passe d’abord dans une sorte de passoire, le glomérule. Les grosses molécules (comme les protéines) restent dans le sang, les plus petites sont filtrées et passent dans un long tuyau, le tubule. Le rein prend le temps de regarder ce qui passe dans le tubule et choisit ce dont le corps à besoin (eau, glucose, etc.) pour le remettre dans le sang. Le reste (molécules toxiques comme l’urée ou l’ammonium, excédents de sel, d’eau, etc.) partira ensuite vers la vessie et sera évacué dans les urines. Un rein fonctionnant normalement filtre 120 mL/minutes soit 180 L/jour !

 

Caractéristiques de l’IRC
Les causes

L’IRC peut être induite par une lésion ou une pathologie rénale antérieure (glomérulonéphrite, insuffisance rénale aiguë, pyélonéphrite, etc.). Cela peut aussi être la conséquence d’une atteinte des reins suite à une autre pathologie. Chez l’enfant, dans 20% des cas, l’IRC peut intervenir après une néphropathie héréditaire. Cette cause génétique arrive aussi dans de rares cas chez l’adulte.

 

Les conséquences

Il existe plusieurs stades d’insuffisance rénale que l’on définit en fonction du débit de filtration du glomérule : maladie rénale chronique, insuffisance rénale débutante, insuffisance rénale compensée (le rein met en place un mécanisme de compensation), insuffisance rénale décompensée (le rein n’arrive plus à compenser, le sang contient alors notamment de l’urée en excès ) et enfin, l’insuffisance rénale terminale.

Plus le nombre de néphrons atteint est important, plus les reins sont en difficulté pour filtrer correctement le sang et celui-ci a donc des taux anormaux en molécules évacuées par les urines normalement. On parle de l’urée, de l’ammonium mais également de minéraux comme le potassium, le phosphore, le sodium, etc.

Un bilan sanguin est souvent la première clé du diagnostic de cette pathologie.

 

Les symptômes

Dans une majorité des cas, une IRC est longtemps silencieuse (plusieurs années). En effet, les symptômes n’apparaissent qu’après la perte d’une grande partie de la capacité de filtration des reins… Parfois les reins ne fonctionnent plus qu’à 20 ou même 10% lorsque les symptômes surviennent.

Le patient peut découvrir qu’il est atteint d’une insuffisance rénale chronique lors d’un bilan de santé, d’un bilan sanguin fait suite à une autre pathologie ou bien seulement lorsque les symptômes se déclenchent.

Les symptômes ressentis sont souvent ceux du syndrome urémique (taux élevé d’urée dans le sang). Il s’agit d’une envie d’uriner très fréquente notamment la nuit, fatigue, parfois une perte d’appétit et des nausées.

 

Le traitement

Le traitement dépend du stade de l’insuffisance rénale. On met tout d’abord en place un traitement médicamenteux et des mesures diététiques pour préserver les néphrons sains le plus longtemps possible. Au stade terminal, le patient doit subir des dialyses régulières voire une transplantation rénale.

Le traitement diététique a pour but, à la fois, de préserver les reins en ne les faisant pas trop travailler et un bon état général du patient (pas de perte de poids ou de muscles trop importante, etc.). Il se fait en fonction des résultats des examens sanguins. Effectivement, en fonction de leurs taux respectifs, on peut moduler les apports en sodium, potassium, calcium, phosphore, etc. Une supplémentation en vitamine D peut être mise en place. Il faut également faire attention à l’apport en eau car trop important, il fait travailler inutilement les reins malades.

 

Pour en savoir plus sur l’IRCIRC - France Rein

France Rein est une association de patients qui vient en aide depuis près de 50 ans aux personnes atteintes de maladies rénales chroniques. Elle est indépendante, reconnue d’utilité publique et agréée par le Ministère de la Santé. Elle a pour but d’informer, d’aider au dépistage, d’encourager la recherche et les actions de la part des pouvoirs publics. Mais surtout, elle cherche à améliorer la qualité de vie des malades et de leur entourage. Pour cela, elle propose, outre son site, un magazine trimestriel et une plate-forme en ligne. Elle dispose également d’un réseau de bénévole dans toute la France.

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