BPCO ou bronchopneumopathie chronique obstructive
La BPCO ou bronchopneumopathie chronique obstructive est une des formes possibles d’insuffisance respiratoire chronique (comme, par exemple, l’asthme ou la tuberculose). Cette pathologie touche plus de 3 millions de Français et l’OMS pense qu’elle deviendra la troisième cause de mortalité dans le monde d’ici à 2030. Comme tous les ans, le 15 novembre était la journée mondiale de la bronchopneumopathie chronique obstructive. Et donc une bonne raison d’en apprendre un peu plus sur cette maladie.
Comment fonctionnent les poumons ?
Les poumons sont l’organe le plus important de notre appareil respiratoire. Ils servent à effectuer les échanges gazeux (dioxygène et dioxyde de carbone) entre l’air, qui entre par nos narines, et notre sang, qui les distribuent ou les récupèrent dans le reste de notre organisme. Un poumon est constitué de bronches qui se divisent en bronchioles, elles-mêmes divisées en alvéoles. Les échanges se font au niveau des alvéoles. En fin d’inspiration, les poumons peuvent contenir environ 6 litres d’air. Ce sont les volumes d’air expiré que l’on va étudier pour déterminer les insuffisances respiratoires.
Caractéristiques de la BPCO
Les causes
La principale cause de la BPCO est le tabagisme qu’il soit actif mais aussi passif. Ainsi, 90% des personnes atteintes sont des fumeurs, des anciens fumeurs ou des personnes vivant avec des fumeurs. On trouve également d’autres causes liée à la pollution atmosphérique (intérieure et extérieure) ou bien à l’exposition répétées à certaines émanations toxiques.
Les conséquences
Le calibre des bronches du malade rétrécit avec le temps. Cela entraîne une baisse de la capacité de débit respiratoire et notamment expiratoire. Ce dernier est mesuré par l’examen du Volume Expiratoire Maximal par Seconde (ou VEMS). Il correspond au volume expiré la première seconde d’une expiration forcée après inspiration maximale.
Il existe plusieurs stades en fonction de la VEMS par rapport à la capacité vitale (CV) et de la VEMS en fonction de l’âge du patient : stade 0 bronchique chronique, stade 1 peu sévère, stade 2 moyennement sévère, stade 3 sévère.
La diminution de la capacité respiratoire peut entraîner à moyen ou long terme un emphysème ou une destruction des alvéoles pulmonaires (perte de l’élasticité du tissu permettant les échanges).
Les symptômes
Les symptômes les plus courants et ceux qui doivent alerter sont une toux avec expectorations (crachats) notamment au réveil, des bronchiques chroniques (à partir de 3 par an pendant plusieurs années consécutives) ainsi qu’une dyspnée (difficulté à respirer), notamment à l’effort. En cas de doute, n’hésitez pas à vous faire dépister. Un diagnostic précoce est le meilleur atout du malade.
Le diagnostic se fait pas spirométrie (mesure du souffle, VEMS) et peut être complété par une gazométrie du sang.
Le traitement
La BPCO étant une maladie chronique incurable, on tente d’en ralentir l’évolution afin que le patient conserve le plus longtemps possible une bonne qualité de vie.
Le premier traitement est le sevrage tabagique si le patient est encore fumeur (cigarette mais également cigare, marijuana, etc.). On peut également travailler à améliorer l’environnement du malade, en réduire la pollution autant que possible. Les vaccins contre la grippe et le pneumocoque sont conseillés pour éviter une infection supplémentaire des poumons.
Pour traiter les symptômes, on utilise des bronchodilatateurs qui vont améliorer les capacités respiratoires. De la kinésithérapie peut aussi être prescrite.
Lorsque le stade est avancé, une oxygénothérapie peut être mise en place. En dernier recours, des traitements chirurgicaux sont proposés (ablation partielle, greffe).
Le traitement diététique n’est pas primordial de premier abord mais le risque de dénutrition étant accru, une surveillance régulière des personnes atteintes est importante.
Pour en savoir plus sur la BPCO
L’association BPCO a été créée en 2003 par des pneumologues. Depuis, elle accompagne les personnes atteintes et leur famille et travaille auprès des acteurs de santé pour améliorer le dépistage et la prise en charge de cette pathologie.